Ca, c’est mon iPod à moi

Publié le par Enora

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Notre histoire remonte au mois de juillet 2004 à New York City. Il faisait chaud, j’errais dans les rues de NYC, sans musique… Et puis un beau matin, j’en ai eu marre, j’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai foncé dans le premier magasin high-tech de Manhattan que je connaissais. Déception, plus un seul iPod 20Go en stock. Pleine d’espoir, je me dirige vers un autre magasin… même chose. La détresse m’envahit. Le thermomètre affichait fièrement ses 35°, mes pieds hurlaient à la mort et mon débardeur m’a fait comprendre qu’il n’avait pas signé pour un contrat éponge !

Après avoir traversé toute l’île en métro et à pieds, je remontais péniblement vers la prochaine station du « A train » (Stand clear of the closing doors please) qui me ramènerait sur la W106. C’est alors que, prise d’un dernier regain d’espoir, j’entre une dernière fois dans un grand magasin électronique et là, quelle ne fut pas me surprise, un iPod 20Go tout blanc m’attendait bien sagement rangé au rayon des geeks !
Je ressortis du magasin le sourire aux lèvres et environ 300 dollars en moins sur mon compte en banque.

Cet iPod m’a accompagnée dans tous mes voyages. Il changeait mes humeurs au fil de la musique, passant du mélancolique-nostalgiquesque au péchu-discoesque en un rien de temps. Et puis sa batterie a commencé à faiblir. Ses heures d’autonomie ont chuté à 5 puis à 4 continuant de décliner avec le temps. Il réclamait de plus en plus souvent quelques heures de repos sur son socle… Et là, l’iPod nano est entré dans ma vie. Plus petit, plus léger, rose flashy, pas moins de 10 heures d’autonomie, écran couleur, j’ai été séduite !

Voilà un an que je ne me sépare pas de mon petit rose, délaissant sans honte mon premier amour sur son socle au bout de mon bureau.

Mais hier, alors que je devais partir en rendez-vous, blouson sur le dos, je m’aperçus avec effroi que mon tout rose était entièrement déchargé. Je l’ai donc posé sur le socle du tout blanc pour le recharger et suis partie avec « mon vieux machin ». Caché au fond de mon sac, il ne montrait surtout pas le bout de sa coque lorsque je sélectionnais les chansons que je voulais écouter et c’est alors que je me suis dit « mais, il fonctionne très bien » et puis aussi « c’est génial », et encore, « et je dois être une des rares à encore me trimballer avec un iPod première génération avec les 4 boutons au dessus de la molette de sélection ».
Et là, révélation ! C’est carrément tendance d’avoir un iPod première génération, ça fait vintage, geek, décalé, bref, c’est in !

Me voilà donc réconciliée avec mon premier amour. Je ne le vendrai pas (de toutes les façons personne n’en voudrait), je ne le donnerai pas, je le garderai en collector et l’arborerai comme un objet de design…

Dans quelle ère vit-on franchement ?

Publié dans A moi de jouer

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